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12/07/2006

L'immeuble Yacoubian

Portrait sans concession, non-dit et maux cachés...

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J’ai dévoré ce best seller (ce qu’il est en Égypte !) cette semaine. On me l’avait offert pour mon anniversaire et j’attendais, je l’avoue, ce moment avec impatience : la littérature locale est assez rare et peu connue (si ce n’est Naguib Mahfouz le nobelisé) et c’est également peu fréquent qu’un auteur égyptien s’attaque crûment à des sujets aussi tabous et contemporain que la corruption, l’homosexualité ou d’autres...

Décor : l’immeuble Yacoubian, downtown, Le Caire

L’histoire : tranches de vie de divers locataires, très riches ou très très pauvres.

Un film vient d’en être tiré. Il passe sur les écrans du Caire en ce moment…

J’ai été un peu déçu, je le reconnais…D’abord par l’écriture qui ne m'a pas convaincu, puis par l’histoire parfois un peu téléphonée comme celle de l’étudiant brillant qui se voit refuser un poste d’officier de police parce que fils de gardien d’immeuble et qui devient rapidement un intégriste  islamiste (camp, attentats, etc…)

Les plus, ce sont tous les petits riens de la vie quotidienne des habitants du Caire, de toutes ces habitudes, ces travers, ces couleurs et ces lieux que je partage un peu moi aussi, à ma manière.

Le moins, c’est quand on referme le livre. Cette impression grise et parfois noire de vies laminées et de destinées déçues ; de morts ou de vies gâchées, résignées. Peu de bonheur dans tout cela ; peu de liberté, étouffée qu’elle est par une religion castratrice ; peu d’espoir (malgré les reves), tué par un régime autocratique tout puissant ; une grande ignorance, parce qu’une éducation pauvre de beaucoup de vérités.  

Ce livre est gris et triste comme le Caire, quand on ôte ses soleils (parce qu’il y en a…)

Merci quand meme à l’auteur, car nous aurions besoin de telles publications plus souvent. Elles ouvrent le cœur et l’esprit, et sont une porte nécessaire vers la critique…

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