blog - pat l'expat au Caire

C'est en continuant de trier et graver les photos avant le grand départ que j'ai retrouvé ce cliché.

Lors d'une visite de Rosette (Rachid) en février dernier (ICI) et (LA), notre guide tenait absolument à nous faire visiter le lieu où le bras occidental du Nil se jette dans la Méditerrannée.

L'endroit était passablement ininteressant et plutôt moche. Par contre, j'avais remarqué une mer de béton de l'autre côté de la route : Des centaines de tétrapodes (4 pieds), dont certains étaient haut de plus de 3 mètres !

(Ces monstres de plusieurs tonnes, coulés dans d'impressionnants moules d'acier servent à gagner des terres sur la mer, construire des digues, ou sont tout simplement utilisés comme brise-lames...)

Je l'ai ai trouvé aussi beaux et épurés que puissants, ...voire un peu magiques.

Cocorico : Cette invention des années 50 nous vient de grenoble.

Myriam et Georges avaient choisi le bar d'une piscine qui domine le Nil pour y réunir une dernière fois leurs amis les plus chers. Chouette cocktail.

La soirée s'est terminée très tard (très tôt ce matin, devrais-je dire!) chez Catherine et Sylvain qui partent eux aussi tout prochainement...

Trop de Champagne ne tue pas le Champagne :)

Né au Caire en 1913, il s'était installé à Paris juste après la guerre. Figure de Saint-Germain-des-Prés, il cotoyait alors Genet, Camus, Vian et Gréco au Trois Magots ou au Café de Flore.

Depuis plus de 60 ans il vivait dans la même chambre d'un petit hôtel de la rue de Seine, à Paris. Il est mort dimanche à 94 ans.

Cette vie de bohême, de paresse, de non-violence et d'un dénuement presque total était en accord avec ses plus profondes convictions.

Elle fut ponctuée d'une dizaine d'oeuvres qui mettaient régulièrement en scène le petit peuple du Caire de sa jeunesse et une certaine forme de paresse et de nonchalance qu'il érigait en philosophie...

“Il faut choisir entre le progrès ou la paix (…), nous avons choisi la paix (Mendiants et orgueilleux).”

“Sache que l’honneur est une notion abstraite inventée comme toujours par la caste des dominateurs pour que le plus pauvre des pauvres puisse s’enorgueillir d’un avoir fantomatique qui ne coûte rien à personne (Les couleurs de l’infamie).” 

(WWW.france2)

(AFP)

Merci à Latifa, Zahia, Sonia, Régine, Sylvie, Marion, Florence, Natacha, Marine, Jeannine, Camille, Shaïma, Marion, Christine, Hélène, Delphine, Julien, Mounir, Guillaume(s), Antoine, Judicaël, Baptiste, stéphane et Momo...

Ainsi que tous ceux que j'ai pu oublier !

Merci Marie et Baha...

C'était le nom de code de la soirée d'hier, à la maison.

On fêtait mes 45 printemps, l'année sabatique et mon départ prochain.

Cela ne veut pas vraiment dire la dernière, mais un peu quand même...

En tout cas la dernière aussi "énorme" d'une assez longue série  :) 

Que du bonheur !

Si je devais rester en France dans les années qui viennent, j'ai bien peur de ne refaire une telle fête que pour mes 50 ans  ;)

A 2013 !!!

PS : Maintenant j'attaque le ménage :) 

Les chiffres font peur !

26 millions d'égyptiens ont moins de 15 ans, soit un tiers de la population.

10 % de ces 26 millions, soit 2,6 millions travaillent, et souvent dès l'âge de 6 ou 8 ans.

Le gouvernement, qui ne sait même plus très bien à combien se monte le nombre de ses concitoyens ou tout simplement des habitants du Caire avance un chiffre de 3%, évidemment sous-évalué !!!

N'oublions pas le million d'enfants des rues qui survivent dans un contexte plus qu'inquiétant : 40% de la population vivrait en-dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté. L'illestrisme se compte en millions d'âmes...

Youssef, lui, est haut comme trois pommes. Peut-être a t'il 12 ou 13 ans, je n'ai jamais su. Il est presque tous les soirs au carrefour devant l'ambassade (je vous en parlais ici) à vendre des roses pourries ou des boîtes de kleenex. Il était déjà là il y a quatre ans, après la sorties des classes. Maintenant l'école c'est terminé pour lui.

Je ne sais toujours pas si l'argent que je lui donne fini dans ses poches (peu de chance), celles de sa famille (je l'espère) ou dans celle d'un "grand frère" proxénète à sa façon (je le crains !).

Je  considére à bien des égards l'Egypte comme étant trop souvent un pays de non-respect ou de non-droit.

De plus en plus d'enfants en font les frais.

Le travail des enfants (AFP)

(photo de Youssef et d'un enfant dans la palmeraie de saqqarah)

J'avais fait ma demande au mois d'août 2007. La réponse est enfin arrivée ce matin !

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Comme rien n'est simple, c'est maintenant comme une angoisse qui m'envahit par flash : Etait-ce le bon choix, est-ce bien raisonnable ?

J'ai seulement la certitude d'avoir initié par cette demande le changement le plus considérable dans ma vie depuis plus de 20 ans, date à laquelle je quittais mon emploi de sommelier au restaurant gastronomique du Hilton Paris Suffren pour découvrir l'atmosphère si spéciale des cabinets ministériels.

Depuis, ce n'était plus que des choix cornéliens entre différentes destinations.

C'est maintenant bien différent, car je n'ai absolument aucun projet à court ou moyen terme... sauf peut-être celui de découvrir certaines de mes aspirations les plus profondes...

L'avenir nous dira si ce choix était judicieux :)   

J'ai comme l'impression d'avoir pacsé avec l'inconnu...

 Après le boulot, une douche et c'est reparti pour une soirée plutôt chargée !

A 19h30, je gare la voiture à l'hôtel. Un bateau nous attends pour une mini croisière-cocktail sur le Nil. C'est le pot de départ d'un "grand patron" du Caire (son nom est en hiéroglyphe sur le gâteau-cartouche !). La réception est de grande qualité et j'y retrouve nombre d'amis et collègues...

21h30, retour à quai et direction L'IFAO (l'Institut français d'Archéologie Orientale) qui organise ce soir là sa soirée de gala annuelle. A nouveau buffets et Champagne, mais avec une note un peu plus culturelle : Diaporamas et télés dans le grand hall et orchestre local dans les jardins...

A 11h, je m'éclipse. Je vais cent mètres plus loin au CFCC (centre culturel français) pour sa soirée "french touch" ou sont invités chaque mois des DJ ou musiciens "électro". La musique est malheureusement terminée mais de nombreux potes sont encore là !

Vers minuit, nous sommes un petit groupe à quitter le CFCC pour nous rendre à Zamalek ou Christine et Pierre organisent eux aussi leur soirée de départ. 

Vers 3h du mat, un dodo bien mérité, et ce soir, une nouvelle party qui nous attend !

..."Avec une moyenne de 3,1 enfants par femme, et de 5 dans les campagnes, l'Egypte, est le pays arabe le plus peuplé"...

..."Au rythme actuel, il y aurait un nouveau doublement de la population à l'horizon 2050, soit 160 millions pour un pays dont la surface habitable, à savoir le Delta et la vallée du Nil, soit 45.000 km2, est équivalente à la Suisse"...

..."L'Egypte, hors désert, a la plus forte densité humaine au monde, avec 2.000 habitants au kilomètre carré, le double du Bangladesh", note le démographe Philippe Fargues, professeur à l'Université américaine du Caire (AUC)"...

..."Il y a deux siècles, le pays ne comptait que 4 millions d'habitants sur les rives du Nil"...

..."La croissance démographique est "un obstacle essentiel à nos efforts pour le développement et l'élévation du niveau de vie", a souligné M. Moubarak lors de ce congrès sur la population, le premier depuis 20 ans."...

..."Pour M. Fargues, cette croissance démographique est le signe "d'une société bloquée dans ses évolutions, avec sa pauvreté et ses tabous sexuels. La clef, la seule, est de promouvoir une véritable présence des femmes au travail"...

Extraits d'un article D'Alain Navarro pour l'AFP

(La dépêche de l'AFP sur jeune afrique.com)

François Nicoullaud à fait sa carrière diplomatique sur tout les continents et fût Ambassadeur en Hongrie et en Iran (Il a écrit "Le Turban et la Rose" à l'issue de ce dernier séjour.

Il est également  président de l'Associatiation Démocratique des Français à l'Etranger (ADFE). C'est à ce titre qu'à son retour d'un passage au Caire, il fait parvenir ce courrier au Ministre des Affaires Etrangères.

(lettre de M.Nicoullaud sur le site de l'ADFE)

Je vous avais parlé dans un post précédent (ici) du  Grand Hyatt, palace cairote cinq étoiles d'où le propriétaire saoudien avait banni début mai toute forme d'alcool, sans évidemment en prévenir la société gestionnaire (Hyatt International).

En quelques heures, 300 000 dollars (2500 bouteilles) avaient fini dans les canalisations de l'hôtel...

Un bras de fer s'est engagé depuis entre les autorités égyptiennes et le pieux millionnaire qui aboutiront le 2 juillet prochain au déclassement du palace si tout le monde campe sur ses positions.

L'hôtel n'aurait alors plus que 2 étoiles...

... "Pour le cheikh Ali Abdel Bakhi, du centre des études islamiques d'Al-Azhar, haute autorité du monde sunnite, "cette décision est très bonne, car au moins elle permet d'avoir le choix d'un hôtel islamique"..."Il faut l'encourager car l'alcool abaisse l'homme au rang de l'animal"...

(Alain Navarro pour l'AFP) 

Le "Khazne el-Firaun" (trésor du pharaon) est, avec le "monastère", l'un des bâtiments phare de Pétra. Il doit son nom à une ancienne légende qui situait dans son urne supérieur un mystérieux trésor.

Cet édifice troglodytique, haut de 40 mètres, est le premier que l'on découvre après avoir parcouru le Sîq.

Les archéologues (dont Indiana Jones qui est passé par là en 1989 à l'occasion de sa "Dernière croisade" :) pensent que c'est le tombeau d'un roi ou d'une reine, et plus probablement celui d'Aretas IV, mort en 40 après JC.

Dépassé celui ci, c'est une vaste cité que l'on découvre. Des centaines de tombeaux, de temples, de voies et d'espaces publics ainsi qu'un amphithéatre, tous ou presque taillés à même la roche tendre, sont disséminés tout au long de la vallée. On estime que plus de 30000 personnes vivaient là au début de l'ère chrétienne.

(Pétra, 29 mai 2008)

Les nabatéens (peuple sémite) avait fait de Pétra, quelques siècles av.JC, le centre demonstratif de leur incroyable pouvoir. 

Al-siq signifie "le fossé" en arabe.

C'est aussi le nom qui désigne depuis les origines le long et sinueux défilé (ou canyon) qui mène à Petra. C'est aussi le seul moyen d'accéder à la ville antique. 1200 métres de long, 3 à 10m de large et surplonblé tout du long par des parois de grés qui dépasse parfois les 100m de haut : On comprend dès lors pourquoi la ville est restée pendant des siècles inexpugnable !

Cette première promenade nous permets de nous enfoncer peu à peu dans l'inconnu. On vient de quitter quelque minutes auparavant le coin des touristes à l'entrée du site, les loueurs de cheveaux et de calèches, pour enfin se retrouver seul, au calme, écrasé par ces falaises majestueuses.

Des rigoles, creusées de part et d'autre dans les parois, permettaient d'acheminer l'eau jusqu'à la ville.

Le Sîq, dont le grès à libéré avec le temps des dizaines de métaux différents, nous offre des couleurs magnifiques et qui changent à chaque heure du jour.

Au bout d'un moment, on ne se pose plus qu'une seule question : Après quel énième virage allons nous enfin découvrir  "le trésor"... 

Merci Grégoire pour cette fête, et bonne chance pour le Cambodge !

Bises Rachel et à bientôt sur Paris :)

Sur les cartons d'invitation de M. et G. cette citation de Paulo Cuelho : "Qui à l'habitude de voyager sait qu'il arrive toujours un moment où il faut partir".

Je ne suis bien évidemment pas le seul à quitter Le Caire cet été et on pourrait même qualifier cette année comme "exceptionnelle" quand à l'ampleur des mouvements.

La conséquence première : Les soirées de départ s'accumulent :

G. le 5 juin

R. le 6 juin

J.M. le 11 juin

J.M.C. le 12 juin

H. ET M. le 13 juin

P. le 19 juin

Z. le 20 juin

M. et G. le 26 juin

S. le 26 juin également

A tout cela s'ajouteront  les pots de départs au boulot !!!

Ca va être dur d'être raisonnable :) 

Cette forteresse, largement restaurée, est minuscule (2200m²) comparée à celle du Caire. Mais les deux datent de la même époques et leur construction fût initiée par le grand Saladin, fondateur de la dynastie ayoubide.

Les Croisés avait déjà jetés leur dévolu sur cet éperon rocheux (que l'on appelle aussi l'île de corail ou l'île du Pharaon), à quelques encablures de la côte qui mène de Taba à Nuweiba. Cette position leur permettait de protéger les pélerins qui allaient de Jérusalem à Sainte-Catherine.

Au XIIème siècle, c'est au tour des ayoubides d'occuper cette fortification qui baigne dans les eaux turquoises du golf d'Aquaba et lui donner son aspect actuel... 

C'est une petite ballade sympa, qui prend à peine une heure.