10/01/2007
La ruine de Gournah
Les autorités égyptiennes procède depuis début décembre 2006 au plus important déplacement de population depuis celui provoqué par la création du Lac_Nasser dans les années 60. Le sympatique village de Gournah, qui comptait près de 20000 ames, devrait donc à brève échéance disparaitre de la carte ...
(Voir cet ancien article d'Al Ahram Hebdo)
Ceci dans le but évident et malheureusement louable (sous couvert d'insalubrité publique -ces maisons étant sans eau courante ni tout à l'égout-) de rendre l'ensemble de la vallée thébaine à la recherche archéologique (et créer par la meme de nouveaux espace touristiques...et payants !).
On estime à des centaines le nombre des tombes pharaoniques encore enfouies sous ses maisons. Il faudra aussi compter avec celles qu'on découvrira totalement pillées ou carrément détruites par des générations de pauvres villageois qui s'était installé là à l'arrivée des premiers égyptologues à la fin du XIXème siécle.
05:45 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : info, louxor, haute égypte, presse
Commentaires
J'étais à Gournah fin Novembre.......dans une de ces maisons, pour partager les derniers moments dans leurs murs de certaines habitantes âgées.....
J'ai beaucoup de peine de voir ces photos de maisons détruites
Que trouvera-t-on dessous??? Le nom d'Howard Carter ou celui de Champollion resteront sûrement plus dans les mémoires que le nom de Ahi Hawas......
Qui, à l'époque, a le plus pillé : les pauvres villageois ou les "égyptologues"????
Écrit par : Monicah | 11/01/2007
Mon avis est partagé, malgré la détresse ou juste la tristesse qu'éprouvent certains habitants.
Je crois d'abord que "cette terre" devait revenir à la recherche. Le village s'est installé là il y a environ 150 ans, sans que personne ne puissent imaginer à l'époque l'importance du site ! Et puis il y avait tellement à faire autour !!!. Peut etre decouvrira t'on dans une tombe, un trou, une information majeure pour la compréhension de l'Egypte ancienne... Rien que pour cela , je crois que cela vaut la peine.
Pour ce qui est de Zahi Hawas (l'incontournable chef du service des antiquités), en dehors de l'image trop médiatique et souvent exaspérante qu'il donne, je trouve qu'il est l'homme qu'il faut pour redorer un peu le blason de l'Egypte phaaronique auprès des citoyens de son pays peu enclin à la chose !!!
Quand à le comparer ou non à Carter !! : Croyez vous qu'en dehors de passionnés, beaucoup connaissent son histoire ainsi que celle de Lord Carnarvon qui aboutira à la fameuse découverte de 1922 ???
Enfin cessons de pérorer éternellement sur les pillages des archéologues passé. Ce fut, ce n'est plus, et la plus grande partie de ces trésors qui en fin de compte se sont retrouvé depuis le XIX dans les musées du monde entier ont offert à l'Egypte des générations de fou furieux d'égyptologie, prets à donner leur savoir et leur sagesse, leur temps et leur argent, afin de sortir du sable et de comprendre toute cette histoire passé. Sans cette égyptomania, beaucoup de choses aurait totalement disparu, à commencer par Abou Simbel !, et le temple d'Hachepsout (entre autres) ne serait qu'un vulgaire tas de cailloux !!! Ces "pilleurs" sans le savoir ont réveillé la conscience du monde pour cette époustouflante civilisation.
Écrit par : pat | 11/01/2007
Entièrement, mais alors là, entièrement d'accord avec vous, Patrick.
J'admire l'imparable acuité de votre raisonnement.
Je vous suis un tout petit peu moins sur la personnalité de Zahi Hawass, mais bon, là n'est pas vraiment l'essentiel ... Les hommes passent, les vestiges subsistent.
J'ajouterai simplement, pour corroborer votre opinion que, - et c'est le cas pour beaucoup d'objets ramenés des fouilles de civilisations anciennes qui se retrouvent dans nos musées européens -, ce fut pour ces trésors une "aubaine" d'être ainsi préservés des pillages et de leur commercialisation à outrance par les Egyptiens eux-mêmes, et de trouver chez nous l'argent suffisant qui leur permettait une exposition muséale dans les meilleures conditions qui soient.
Écrit par : Richard LEJEUNE | 11/09/2009
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