blog - pat l'expat au Caire

(Ramada Resort, 29 juillet 2007)

(29 juillet 2007)

Nous rentrons (8 potes cairottes) d'un petit WE à Ras Sudr, au bord de la Mer Rouge, sur la côte occidentale du Sinaï; un peu éreinté (surtout moi!) par une nuit trop courte.

Il faut dire que de jouer comme des gamins avec le toboggan de la piscine à 3 heures du mat, cela se paye... :)

Ajouté à cela des journées à plus de 40° et des nuits à plus de 30° en ce moment, il n'y avait vraiment que dans l'eau (et encore) qu'on pouvait trouver un peu de fraîcheur.

Le plus dur en fait, c'était d'atteindre le bord de l'eau depuis le transat en marchant sur ce sable terriblement brûlant. 

L'apostasie, c'est une maladie de foi, au point d'y renoncer ... Mais là n'est pas le sujet !

Mardi matin, la presse égyptienne révèle que la plus grande autorité religieuse du pays a décrèté que les musulmans étaient libres de changer de religion ! ("L'acte d'abandonner sa religion est un péché punissable par Dieu le jour du Jugement dernier. Dans le cas ou quelqu'un rejette simplement sa foi, aucun châtiment n'est prévu en ce bas monde (!))

Il faut savoir que dans de nombreux pays musulmans, les personnes qui se convertissent à une autre religion sont considérées comme apostates et sont parfois passibles de la peine de mort...

Mardi après-midi, le Mufti dément n'avoir rien décrété de tel : "Cheikh Ali Gomaa à déclaré que l'apostasie est une sorte de subversion et une forme de crime qui nécessite un châtiment"

Menti, démenti, menti......

(Les 2 dépêches AFP)

Lors des chaudes nuits cairotes (parfois plus de 30° à 22h !), on cherche la fraîcheur, qui sur les ponts de la capitale, qui dans les bras du Nil.

Des dizaines de félouques attendent ainsi tous les soirs sur les berges du centre ville que des groupes d'amis, de collègues ou des familles les choisissent pour aller tourner sans cesse entre deux ponts qu'elles ne peuvent franchir (elles sont souvent trop hautes!).

La recette préfèrée des Français : Une bonne occasion (là c'était le départ prochain et définitif de Magalie), une décision tardive en fin d'après-midi, des coups de téléphone rapides pour réunir une ou deux heures plus tard un petit groupe d'amis ; chacun apporte ce qu'il a à la maison, boissons diverses, snack, fromage et charcuterie pour ceux qui sont revenus de France il y a peu, et beaucoup de glaçons :)

Pour moins de 15 euros (et parfois quelques minutes d'attente), c'est alors parti pour 2 ou 3 heures loin du bruit, de la bousculade et des gaz d'échappement...

(Quand on a un brin plus de temps pour la préparation, on choisit la formule pique-nique buffet !)

C'est aujourd'hui la Fête Nationale en Egypte.

Le 23 juillet 1952, un groupe "d'officiers libres" menés, entre autres, par les futurs présidents Nasser et Sadate, renversent le roi d'Egypte Farouk Ier. Farouk était le fils du roi Fouad Ier, premier souverain de l'Egypte moderne après l'indépendance du pays en 1922.

Farouk abdique donc ce 23 juillet 1952 en faveur de son fils Fouad, un bébé âgé de 6 mois, espérant ainsi sauver la jeune monarchie.

Rien n'y fera : La monarchie est abolie en décembre et la république d'Egypte officiellement proclamée en juin 1953. Le bébé roi Fouad II, qui aura "règné" moins d'un an, est alors destitué. Le dernier roi d'Egypte vit en Europe depuis ce temps...

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Le Général Mohammed Naguib, mis en avant par les "officiers libres" deviendra alors pendant 17 mois le premier président Egyptien, vite "remplacé" par Nasser et son projet pan-arabique et socialiste.  

Anouar El Sadate sera le troisième président égyptien, d'octobre 1970 à octobre 1981. (On retiendra surtout de lui les accords de paix de Camps David signés avec l'américain Carter et l'israëlien Beguin en septembre 1978).

Suite à son assassinat par des membres de l'armée lors d'une parade militaire, au Caire, le 6 octobre 1981, le vice-président Honsi Moubarak lui succédera naturellement...

C'est un serpent de mer. Cela fait des années que la municipalité du Caire tente d'imposer un appel "synchronisé" à la prière.

Une dépêche AFP de cette semaine nous apprend que d'après un récent sondage, 58% des résidents cairotes seraient pour. C'est évidemment un sujet sensible et chacun à son avis sur la question.

Je pense aussi que si l'on avait demandé (ce qui est assez improbable) aux sondés leur avis sur l'interdiction d'utiliser des haut-parleurs lors du premier appel de la journée, le pourcentage eût été plus élevé.

Cet avis sera évidemment circonstancié selon que l'on est musulman ou chrétien, très pratiquant, peu, ou pas ; résident ou touriste, actif ou inactif ; selon que l'on habite dans un quartier résidentiel ou populaire ; selon que l'on est au 1er ou au 23ème étage ; selon, en définitive, que le haut parleur de la mosquée est à 5 mètres ou à 100 mètres de votre chambre à coucher !!!

Depuis  mon appartement, ce n'est pas moins de 5 prières que j'entend dans le même temps, dont celle bien-sûr qui provient du rez-de-chaussée de l'immeuble (car en plus des grandes mosquées "en dur", il y a aussi une foultitude de petites "salles de prière" dont les sonos sont aussi performantes que celles de leurs grandes soeurs !!!

J'ai pourtant assez de chance, car la plupart du temps je n'entend pas la première prière du matin (entre 4h et 5h suivant la saison). Le bât blesse quand mon sommeil est plus léger, et j'ai alors toutes les peines du monde à me rendormir ! C'est d'ailleurs je crois le problème le plus souvent rencontré par les actifs (ainsi que par les étudiants) qui se lèvent généralement entre 6h et 8h pour aller travailler.

Je serais d'avis de trouver un compromis de "synchronisation" et de "contrôle du volume" sur cette prière là en priorité.

Les autres ne me gênent pas personnellement (après trois ans on fini par s'y faire, même si je dois avouer que certaines voix éraillées ou sonos saturées ont encore parfois l'heur de m'agacer !!! Ca ressemble bien plus souvent à un concours de bruits avec surenchère qu'à un acte à visée spirituelle...)

J'aurai enfin une pensée pour ceux qui travaillent la nuit et doivent bien dormir le jour...

C'est vers 16h qu'Hélène et Mounir se sont dit "oui" (aïwa, c'est oui en arabe : trop drôle !!!) dans la grande salle du Consulat général du Caire, sous l'oeil creux de Marianne mais très professionnel de la Consule.

La belle docteure fini son VI (volontaire international) en septembre, le beau (ancien VI à l'ambassade) fonctionnaire des Affaires Etrangères, commence son nouveau job au consulat le même mois !!!

La cérémonie officielle, qui n'a duré que quelques minutes, fut suivie d'un généreux verre de l'amitié offert par la sus-nommée Consule.

C'était inéductable, donc ça arrive enfin !

Après de très trop nombreuses années de vie commune, la toute nouvelle doctoresse Hélène (avec mention!) convole en juste noce avec Mounir, titulaire tutélaire figure du Caire, (re) nouvel haut représentant de notre beau pays en Haute et Basse Terre : Je sais, c'est un peu compliqué, je vous expliquerai une prochaine fois ! ...

L'union sera rendue publique au Consulat de France ce jour à 15h30, en présence d'un gratin de cairotes.

La suite du programme est gardée secrète ; tout les droits photos ont été achetés par Al Ahram Hebdo pour 1 million de Livres égyptiennes ; la robe serait une création d'Ahmed (Khan khalili, 2ème à gauche) ; les bijoux de Mustapha son voisin. Une réception est semble t'il prévue sur les toits de Maadi !

Le mystère persiste.

Dur dur pour le blogueur paparazzo que je suis.

J'en ai profité pour aller chercher dans mes archives quelques photos compromettantes sympathiques...

Que certains qui se reconnaîtront évitent de trop se moquer, car j'en ai autant pour eux !!!

Je tiens à préciser que malgré ce que semble indiquer les images ci-dessus (et comme par ailleurs son nom l'indique !), Mounir n'a aucune origine asiatique...

L'album est juste à droite...

Le 14 Juillet au Caire aura inspiré les blogueurs franco-cairotes tels Aurelia, Josianne et Bob, ainsi que la presse (Al-Ahram Hebdo)

J'en profite aussi pour remercier ceux qui nous ont aidé, à commencer par nos trois sponsors, Mobinil, Alcatel-Lucent et Luxor.

Je tiens aussi à dire un grand merci à Jean William, lumières et DJ !

Je vous propose  maintenant moi aussi un petit album pour définitivement clore la fête...

(L'album du 14 Juillet 2007)

Avec ceux de jeudi et vendredi dernier, ca fait 6 anniversaires en 7 jours !

Pour les vraiment curieux qui ne peuvent pas attendre, allez vous ébaudir avec l'album "14 Juillet 2006", colonne de gauche !!!

En plus, j'ai 2 soirées d'enfer ce soir, alors pas vraiment le temps de faire un post d'enfer (sic) !!!

La vie continue, et c'est tant mieux :)

Enfin, tout au moins, elle lance son blog !!!

Je lui souhaite plein de réussite ; de nous étonner ; de nous attendrir, de nous enrichir, voire nous faire sourire !!!

Good luck :)

(aurelia partage...)

     Sous prétexte que trois cygnes ont été retrouvés morts la semaine dernière dans l'Est de la France, l'Egypte a interdit à compter d'hier toute importation d'oiseaux et de volailles (dont les poulets confinés) en provenance de l'Hexagone (ICI) !!!

     Quand on voit à quel point les autorités locales peinent à éradiquer depuis des mois les centaines de milliers d'élevages domestiques, dans les cours ou sur les toits, on peut penser que cette décision, certes plutôt logique, n'est qu'une minuscule goutte d'eau dans le combat mené contre le H5N1 (15 Egyptiens sont déjà décédé du virus)...

Grand raout hier soir à l'Ambassade de France, ou l'hôte des lieux remettais solennellement au Secrétaire général du Conseil supérieur des Antiquités Egyptiennes les insignes d'Officier dans l'Ordre des Arts et Lettres.

Le bouillant Egyptologue, l'une des personnalités les plus médiatiques d'Egypte (dont l'accord est indispensable avant d'effectuer le moindre trou dans le sable) est ainsi célèbré et reconnu par les autorités françaises, malgré les nombreux nuages (avec orages, voire parfois foudre) qui ont émaillé les relations archéologiques franco-egyptiennes ces dernières années... 

Le temple d'Edfou, à mi-chemin entre Louxor et Assouan, est un arrêt programmé par les tour-opérator quand on fait la fameuse croisière entre les deux cités.

Pour notre plus grand bonheur car ce temple (qui ne fût achevé qu'au Ier siècle après JC) est dans un état remarquable. La raison en est qu'il était enfoui sous les sables depuis des siècles quand Mariette s'attela en 1860 à lui redonner vie.

Ce temple, dédié à Horus, est le plus grand d'Egypte après celui de Karnak ! Les deux môles qui forment le pylône d'entrée s'élèvent à 34 m ! (On peut voir un gardien sur la photo : le petit point bleu sous la porte !!!)

Le petit journal du Caire revient en pleine forme, après quelques mois de "déshérence" ; Re-découvrez le vite !

Bon, c'est vrai, il a cette semaine un article de Marie (paris /le caire) sur les blogs d'expatriés en Egypte (à lire de toute urgence :)  (sic!)

Et alors, j'ai bien le droit d'être un peu cabotin :) !!!

Tout reprend sa place, et la vie aussi...

Alain nous à quitté. 

Douze années que je n'avais pas ressenti cela, si près de moi.

J'étais plus que touché et, ce matin, aux obsèques, dans cette sobre église copte catholique de Zamalek, j'ai ressassé...

Des tas de souvenirs...

Ce n'était pas un ami proche mais je l'appréciais pourtant tellement. Un mec vraiment bien...

Je lui souhaite le plus beau des voyages...

Notre collègue, Alain Roussillon, était le Directeur du CEDEJ...

On découvre dans le souk, loin des yeux des touristes, au bout de petites ruelles chauffée par le soleil et des arrière-cours crades, des centaines d'ateliers. Là, des artisans, entourés souvent par de très jeunes assistants, y travaillent l'or, l'argent et les pierres précieuses qui se retrouveront bientôt dans les vitrines des échoppes alentours... 

Ces pièces exiguës au mobilier sans âge abritent bien souvent un coffre-fort non moins vénérable. Ces reliques d'un autre temps, fabriquées pour la plupart en France ou en Angleterre au début du siècle dernier, contiennent assurement des richesses insoupçonnées.

Quand ils ont fait leurs temps ou que leur inviolabilité est contestée, ils se retouvent dans la rue, probablement vides, pour encore de longues années...