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31/08/2007

Syrie 2007 : Apamée

Cette cité héllénistique qui connut son essor au début du millénaire est surtout réputée pour son Cardo, voie de 1800m x 37m qui traversait la ville et qui était bordée de part et d'autre d'une impressionnante colonnade.
Cela a sans doute été la plus belle avenue du monde antique...

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(20 août 2007)

30/08/2007

Syrie 2007 : Alep et le Massif Calcaire

7618f670faf3e34e1805f688352ba50c.jpgAprès plusieurs jours passé dans le "désert", j'arrivais enfin à Alep. Cette très ancienne capitale du Nord de la Syrie est réputée pour ses kilomètres de souks (les plus impressionnants du monde arabe et qui n'ont pratiquement pas changés depuis huit siècles !), ses caravansérails et mosquées de la même époque, sa citadelle bâtie en 1210 par un fils de Saladin et bien sûr pour son savon (ancêtre de celui de Marseille) fait avec de l'huile d'olive et de l'essence de laurier...

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Depuis Alep, quelques excursions valent vraiment le coup. D'abord un arrêt obligé à Ebla , cité-état du II et IIIème millénaire avant JC, et donc assurément la plus ancienne ville "syrienne". On ne trouve évidemment, là encore,  que des ruines peu causantes pour le néophyte !

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Mon coup de coeur durant ce voyage fût la découverte du Massif calcaire qui s'étire sur une centaine de kilomètres à l'Est et au Sud d'Alep. On a répertorié sur ces collines couvertes de cailloux et d'oliviers, plus de 700 sites antiques (édifiés entre le Ier et le VI ème siécle ap JC) qui racontent la vie quotidienne de ses populations qui vivaient du commerce de l'huile d'olive.

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Ce sont le plus souvent des villages (les fameuses villes-morte), mais aussi des églises ou des sanctuaires (dont le plus fameux est celui de Saint-Siméon). Tout ces villages byzantins, qui racontent aussi un christianisme primitif, ont été abandonnés suite aux conflits incessants dans la région mais aussi sans doute  à cause de quelques tremblements de terre !

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(17 et 18 août 2007)

5548ac24537fcf660dc101f7eddee7aa.jpgPlus au Sud, la ville de Hama, réputée pour ses immenses norias (certaines sont hautes d'une vingtaine de mètre et datent du XIIIème siècle) qui servaient à "soulever" l'eau de l'Oronte et irriguer les vergers alentours... 

Syrie 2007 : Halébiyé (Zenobia) et Rasafé (Sergiopolis)

Halébiyé (Zenobia) : Les vestiges encore visibles de cette citadelle bysantine ne datent pas de l'époque ou la reine Zenobia décida de l'édifier, mais plutôt de celui du règne de Justinien (550 ap JC). La place forte s'intégrait à tout un réseau d'édifice chargés de contrôler l'Euphrate et de se défendre contre les perses (qui finirent d'ailleurs par prendre la place -en 610- et démenteler la forteresse).

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Résafé (Sergiopolis) : De nouveau une place forte, romano-bysantine cette fois. Elle fut très réputée du IV au VIème siecle, car suite au martyre de Saint-Serge (sur place), la ville devint un haut lieu de pélerinage, dotée de nombreux édifices religieux dont la basilique Saint-Serge. Avec ses 4 vastes citernes qui pouvaient contenir plus de 10000m3 d'eau chacune, la cité pouvait subvenir au besoin de ses habitants ainsi que de la foule des pélerins...

Prise par les Mongols au XIIIème siècle, c'est un sultan arabe qui en parachèvera la ruine.

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(16 août 2007)

29/08/2007

Syrie 2007 : Mari et Doura-Europos

Après cette halte dans l'oasis de Palmyre, je prenais la direction de l'Est. Le but étant de découvrir Mari et les bords de l'Euphrate, seul moyen de sentir au plus près les civilisations mésopotamiennes qui se développèrent jusque par ici.

Mari est en effet la contemporaine d'autres cités prestigieuses telles qu'Ur, Babylone, Akkad ou Sumer qui se sont toutes developpées aux abords du Tigre et de l'Euphrate, dans l'Irak actuel. D'ailleurs Mari se trouve à peine à une trentaine de Km de la frontière irakienne !

Je savais par avance que je n'allais découvrir que des ruines de ruines (la plupart des constructions étant en briques crues), mais aussi souffrir d'une chaleur accablante... 

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Qsar Al-Sharqui : Ce complexe est un des 2 exemples en Syrie des châteaux que se firent construire dans le désert les sultans omeyyades (vers 730 ap JC). On en trouve d'autres exemples en jordanie.

Il se compose d'un immense palais fortifié de 160m de côté (à droite) et d'un Khan (caravansérail, à gauche) de 70m de côté, lui aussi fortifié. Il sont séparés par un minaret rapporté plus tard.

Il faut imaginer l'ensemble telle une oasis, irriguée de nombreux canaux et parsemée de jardins luxuriants, qui offraient au voyageur ou au commerçant une halte sûre et bienfaitrice, après de longues journées de marche dans le désert !

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Mari : Malgré que cette cité fût la capitale de la région pendant un millénaire (2900 à 1900 av JC), le touriste lambda aura besoin de beaucoup d'imagination pour y ressentir la grandeur passée. Cependant, les différentes strates de briques crues (qui s'affaissent à peine mise au jour) ont offert aux archéologues des trèsors, à commencer par une statuaire très originale. En outre, plus de 15000 documents écrits (sur des tablettes d'argile) retrouvées dans le palais ont permis de reconstituer l'histoire de la ville et de ses échanges avec ses puissantes voisines mésopotamiennes. 

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(15 août 2007)

 Doura-Europos : Tour à tour ville commerçante et place forte de garnison, Doura-Europos n'aura survécu qu'un demi millénaire. Les macédoniens lui donnérent vie vers 300 av JC et les perses lui assurèrent sa perte quelques cinq siècles plus tard. Entre temps, la cité fortifiée, située au bord d'une falaise de 40m qui longe l'Euphrate, s'assura le contrôle de toutes les riches marchandises qui transitaient entre l'Anatolie (actuelle Turquie) au Nord et la Mésopotamie du Sud. On découvre depuis le haut de la forteresse une vue inoubliable sur l'Euphrate...

28/08/2007

Syrie 2007 : Palmyre, Reine du Désert

611ec33bf35eafbc17f5e2bc4f57231c.jpgCité caravanière à l'époque héllénistique, c'est sous l'empire romain que la ville prendra son envol. En 267 ap JC, la reine Zénobie, souveraine arabe, s'empare du pouvoir et régne sans partage, allant même jusqu'à occuper la lointaine Egypte. Le nouvel Empereur romain Aurélien, défié,  viendra personnellement matter la rébellion et la grande cité tombera alors petit à petit dans l'oubli.

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La voie principale, longue de 1200m était bordée de chaque côté d'une majestueuse colonnade. Sur chacune des colonnes, une console supportait une statue de bronze d'un personnage important. Parmi les édifices assez bien conservés, on remarque le temple de Bêl (dieu national des palmyréniens), le théatre et l'arche monumentale qui ouvre la grande avenue. Ici et là des vestiges de l'agora, des thermes et de divers sanctuaires.

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A l'orée de la ville, une nécropole, constituée de nombreux tombeaux-tour et hypogées (caveaux souterrains).

La magie de Palmyre, c'est aussi la surprenante coloration des pierres au lever ou au coucher du soleil ainsi que l'omniprésence du château arabe qui domine de sa hauteur toute l'oasis...

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(Palmyre, 13 et 14 août 2007)

27/08/2007

Séjour à l'ombre en pays chaud (l'expérience inédite!)

J'ai testé pour vous une excursion hors des sentiers battus et qui n'apparaît dans aucun guide.

Comptez une bonne journée : 5h pour découvrir l'inertie de la bureaucratie policière (rien ne semble avoir changé depuis l'Antiquité !) et 7h pour le "séjour" proprement (à voir) dit.

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(mon camarade d'un mauvais jour)

Vous avez besoin enfin de 400 faux dollars (mais en toute innocence, où cela ne marchera pas). Pour vous les procurer, comptez sur un margoulin qui vous subtilise des vrais dollars et les remplace par des faux, ou, encore mieux, souhaitez que votre banque au Caire vous les refourgue ! ... (Je ne saurais jamais quant à moi ce qui est arrivé!)

Une fois arrivé à destination, dépensez naïvement vos vrais faux dollars ici ou là.

Un commercant vous retrouve peu après et vous annonce que vous l'avez dupé. Il réclame alors de vrais dollars en échange des faux. Vous êtes touriste mais pas ballot : Vous croyant dans votre bon droit vous sentez venir l'arnaque et refusez tout de go, quitte à en découdre au poste de police ! 

Il est alors 11h du matin. Je vais rester plus de 5h dans ce glauque commissariat du centre d'Alep ; y découvrir qu'absolument personne ne parle un mot d'anglais (seul un traducteur d'opérette viendra quelque minutes d'un hôtel voisin!) ; qu'au moins 5 scribes tâcherons se succéderont dans le bureau du chef (c'est celui qui hurle tout le temps et à qui on apporte toutes les 10 minutes qui un thé, qui un verre d'eau!) afin de recopier chacune des nombreuses dépositions (tout est fait à la main : pas de machine à écrire et encore moins d'ordinateur) ; dépositions que je signerais d'une empreinte du pouce gauche, sans évidemment savoir ce que je "signe" !!!. Notons enfin que je n'avais pas vu depuis longtemps des toillettes aussi répugnantes.

On vous déplace alors au centre de l'immigration, afin de règler, comprend-je à cet instant, quelques derniers détails. Quand la lourde porte se referme derrière vous, suivi des bruits de gros cadenas, vous commençer à avoir des doutes sur une conclusion rapide de votre affaire. La grande pièce est vide de mobilier (juste quelques immondes matelas de mousse à même le sol et quelques couvertures crasses jetées dans un coin) ; les murs blancs gris sont couverts de graffitis ; dans un coin, le WC vous renvoit quelques relents appropriés. Pour faire plus vrai, on a placé un co-détenu dans votre jolie cellule, mais qui ne parle qu'arabe ; c'est plus exotique !

Comme j'ai choisi l'option "détention niveau 1", j'ai la chance d'avoir encore en ma possession mon mobile chargé, ...et avec rooming. Voyant le jour vite décliné, je me décide à contacter, via mes collègues du Caire (merci JM !), le Consulat d'Alep. Ce dernier va s'avèrer d'une efficacité impressionnante, d'une disponibilité de chaque instant, et d'un réconfort primordial dans cette situation.

Il me faudra néanmoins attendre encore de nombreuses heures afin d'obtenir des autorités l'ordre de ma libération (vers 23h) et sans (oh, joie !) que je sois expulsé du pays !

A quelque minutes près, je passais donc la nuit entière dans cette cellule, à dormir à même le sol, idée qui commençait à me faire un peu flipper. Je me mettais aussi souvent à penser : une nuit, deux nuits, trois nuits.... , rien là de vraiment cool !

Mais tout est bien qui fini bien, comme on dit dans les histoires..... qui finissent bien.

PS 1) Merci Michel (du Consulat)

PS 2) Pour ceux qui désireraient vivre cette experience en version plus roots, partez sans téléphone et choississez de vous faire arrêter dans une petite ville paumée : On vous "oubliera" alors peut-être pour plusieurs jours...

11/08/2007

Départ pour Damas

C'est parti pour un (petit) trip en Syrie : Damas, Palmyre, Bosra, Appamée, le Krak des Chevaliers, Le Chateau de Saladin, Alep, et (j'espère) tant d'autres choses...

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(Apamée - photo Simon Huillet) 

Je ne connais pas la fréquence des Internet Cafés, donc on verra :)  !!!

10/08/2007

Et si on parlait d'amour

C'est en parcourant le blog de Wilfrid que je me suis dit que j'aurais bien, moi aussi, une ou deux très anciennes photos à poster.

C'était l'époque sans numérique, et j'utilisais un simple Canon AE1, ...argentique bien sur :)

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Cette photo que je trimbale depuis des années est accrochée au mur du salon. Je l'ai décroché le cadre, récupéré, puis scanné avec les moyens du bord !

J'ai pris ce cliché il y a plus de 20 ans et  utilisé comme carte de voeux cette année là ! (une époque ou l'on écrivait encore :)

Epoque aussi ou je passait des heures à tirer mes épreuves dans un minuscule "labo-cuisine-sdb" sous les toits...

Pour la petite histoire : J'avais vu cette affiche en revenant du boulot et  tenu à retourner le soir même dans cette station de métro parisien, de peur de ne plus la trouver là le lendemain...

La faune un peu trash de la station (drogues, etc...) à cette heure très tardive se demandait bien ce que je pouvais faire sur ce quai à prendre des photos ! J'ai été très soulagé au passage de la dernière rame de pouvoir "m'échapper" et rentrer à la maison. 

09/08/2007

El Mojito

Mojito, c'est le nom d'un cocktail (rhum cubain, citron vert, menthe fraîche écrasée, eau gazeuse et glace pilée) mais aussi du roof bar qui se trouve au 12 étage de cet hôtel du centre ville d'où l'on peut admirer de longue heures la cohue en contre-bas...

C'était aussi l'occasion de dire un dernier au-revoir à Anne-So qui repassait par là !!! (coucou la maman:)

 

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(Nil, centre ville, 08 août 2007)

Le fort de Qaitbay à Alexandrie (post de mars 2006)

Ce fort fut construit au 15ème siécle par le sultan du même nom, sur l'emplacement de l'ancien Phare d'Alexandrie et avec de de nombreuses pierres récupérées de ce dernier.
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Les bâtiments, qui ont été récemment restaurés, offrent l'image du système classique de défense arabe.
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(Alexandrie, mars 2006)

Mélancolie du cube... (post du 27 juillet 2006)

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(Corniche d'Alexandrie, 23 juillet 2006)

08/08/2007

A Alex, le bord de mer, c'est du béton ! (post du 25 juillet 2006)

Retour de WE à Alexandrie où l'une des activités favorite des estivants est la promenade sur la Corniche. Pour trouver un peu de sable c'est assez galère, car la cote ressemble à ça sur des kilomètres :

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Des milliers d'énormes cubes en béton superposés et alignés... 
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(Corniche d'Alexandrie, 23 juillet 2006)

06/08/2007

Au creux de la vague

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(vallée ou se niche le monastère Ste Catherine, Sinaï, octobre 2006)

Ce blog semble avoir pris pour le mois d'août un rythme de vacances !!!

Il faut avouer que les grosses chaleurs cairotes ne sont guère propices aux ballades "l'appareil photo sur l'épaule", et qu'entre les après-midi piscine, j'en profite aussi pour préparer mon trip en Syrie.

Nous avons également eu le plaisir, Bob  et moi, de rencontrer ces derniers jours Tatiana, impénitente blogueuse parisienne, douce et forte personalité fondue d'Egypte : Cela fait des années qu'elle y revient sans cesse !!! Son blog est d'ailleurs une mine de photos...

02/08/2007

Comptes d'exploitation, bilan, bonheur

Ce blog a aujourd'hui 2 ans et les visites, qui ont été multipliées par 10 depuis les premiers jours, atteignent maintenant le cap des 5000 par mois.

Je tenais sincèrement à remercier tous les internautes fidèles, qui sont évidemment partie prenante de cette belle aventure. 

Je souhaite (je suis le mieux plaçé pour cela !!!) une assez "longue" vie à ce blog, enfin au moins encore un an, car à l'été 2008 je quitterais définitivement l'Egypte et Dieu seul sait où j'atterrirais alors...

Mais nous n'en sommes pas encore là :)  !!!

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(Désert blanc, avril 2007)

(Récapitulatif des visites)

PS : Je rappelle que 99, 9% des photos de ce blog sont de moi...

Des joies de l'expatriation, ou le bohneur d'être au Caire

(Ce post est tiré du blog passionnant de Catherine Weibel, journaliste en déplacement depuis plusieurs mois entre la Somalie et le Kenya. Passé le côté "exotique" de la situation, moi, ca me fait carrément flipper) 

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"La soirée était déjà bien avancé et la bouteille de Lambrusco quasiment terminée lorsque ça a sonné. “Tu attends quelqu’un ?” ai-je demandé à mon amie italienne, venue tenter d’améliorer la situation en Somalie via une ONG humanitaire basée à Nairobi. “Ah non, j’attends personne“, me répond-t-elle avant d’aller jeter un oeil dans l’oeilleton de sa porte d’entrée. “Regarde, c’est très bizarre !” me dit-elle d’un air inquiet, se poussant pour me laisser yeuter, à mon tour, ce qui se trouve derrière la porte d’entrée. En l’occurence, il y a là une demi-douzaine de Kenyans costauds qui fixent l’oeilleton d’un air sombre. Tout de suite, début de panique : à en croire le cours “Sécurité sur le terrain au Kenya” que nous avons forcément suivi, c’est ainsi que commence une agression à domicile au pays où les expatriés vivent derrière des fils barbelés. “Ecoute, on va quand même leur demander ce qu’ils veulent”, me dit Francesca, avant de m’indiquer du menton qu’il ne faut pas s’inquiéter : “L’équipe de sécurité de mon employeur a vérifié ma Panic room la semaine dernière, je leur demande ce qu’ils veulent et on file s’enfermer à l’intérieur“.

Pour ceux qui ne le sauraient pas, et qui sont bien excusables s’ils n’ont jamais vécu en Afrique, une “panic room” est une pièce dotée d’une porte blindée et d’une ligne téléphonique d’urgence, installée dans nombre d’appartements et de maisons à Nairobi* en cas d’attaque à domicile. C’est obligatoire si vous comptez toucher l’assurance après avoir été assassiné chez vous, l’absence d’équipements de sécurités étant jugée comme une faute commise par l’assuré. Par “équipements de sécurité”, on entend un portail grillagé doté d’au moins un garde et de son bouledogue, des murs d’enceinte joliment décorés de fil barbelé et parfois même électrifiés, une porte d’entrée blindée, des fenêtres solidement grillagées, une alarme avec bouton rouge dans chaque pièce et donc, la fameuse “Panic room”, sans oublier un extincteur s’il-vous-plaît (pour éteindre un incendie ou pour assommer l’éventuel agresseur ? Je l’ignore). Inutile de dire que bon nombre de Blancs sont armés et prêts à tirer sur le moindre buisson qui bougerait, ce qui les rend encore plus paranoïaques dans un pays où une arme à feu a plus de valeur que la vie d’un homme, et où on risque de venir vous assassiner à domicile pour dérober l’arme à feu que vous aviez achetée pour éviter d’être assassiné à votre domicile justement… Bref, plus vous êtes riches, plus votre maison est équipée d’équipements de sécurité, et plus vous êtes traumatisés et persuadés qu’on va venir vous assassiner.

Enfin bon, toujours est-il que Francesca demande aux visiteurs ce qu’ils veulent. “Nous sommes de la coampgnie de sécurité et votre alarme a sonné“, qu’ils disent. Bigre, Francesca est persuadée de n’avoir pas déclenché l’alarme par erreur et le manuel de sécurité appelle à se méfier des soi-disants gardes de sécurité, paraît que ce serait facile pour un voleur de dérober un uniforme, voire de le louer. Ne dit-on pas que les bandes armées, qui débarquent à la douzaine lourdement armées pour vous piller et vous violer, louent leurs armes auprès de policiers soucieux d’arrondir leurs fins de mois ? Enfin bon, on se raisonne, après tout Francesca vit dans un complexe de cent appartements avec deux gardes à l’entrée, donc la probabilité que des bandits aient choisi sa porte est faible. Nous renonçons donc à nous enfermer dans la Panic Room et à appeler la police diplomatique, et passons tout simplement un coup de fil à la compagnie de sécurité qui gère l’alarme. Laquelle confirme qu’une alarme a bien sonné et qu’elle a bien envoyé ses employés.

Nous finissons donc par ouvrir la porte, ou plutôt les deux portes : la porte normale, comme en France, et la porte à lourde grille de fer et verrou, comme à Nairobi. On assure aux gardes que notre alarme n’a pas sonné. Leur chef fait donc un constat de fausse alerte après avoir vérifié, en faisant le tour des pièces, que nous ne mentons pas sous la pression d’une arme. Il appelle son QG : ”Fausse alerte pour l’appartement 402 je répète, fausse alerte à l’appartement 402“. Francesca s’étonne : “Euh… ici c’est l’appartement 302“. Le chef est incrédule : “Comment ça, ce n’est pas le 402 ?“. Francesca insiste : “Ben non, ici c’est le troisième étage, le 402 c’est au-dessus“. Le chef resouffle dans son talkie-walkie : “Attention, rectification, attaque dans un autre appartement, nous montons“.

On a espéré qu’il s’agissait d’une fausse alerte.

* Pour les anglophones, le doux surnom de Nairobi est Nairobberry (robbery = vol avec violence)"

Miss Arab Word

a82993b3f25e8ba4c0bce038bc0e4ee4.jpgC'est samedi dernier à l'hôtel Hyatt du Caire qu'a été désignée la winner du concours Miss Arab world 2007 : Wafaa, une bahreïnie de 23 ans.

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15 pays étaient représentés à l'occasion de cette 2ème édition où le voile est dorénavant autorisé... 

Al-Ahram Hebdo :  Préparation , Election

(A gauche la gagnante Tunisienne de l'an passé)