blog - pat l'expat au Caire

Un petit coup de gueule ! On pourrait en avoir cent quand on passe une semaine à Louxor!, la ville des arnaques et des caléches, mais je n'aurai que celui-ci : Le prix d'entrée du Musée. 70 livres égyptiennes, soit environ 9,50 euros.

C'est plus cher que le Louvre alors que c'est 100 (ou 200) fois plus petit ! Je me risquerai aussi à dire que vu les objets exposés (sculptures "pharaonique" et en pierre pour la plupart), c'est également un brin moins varié que le Louvre !

Malgré que ce musée soit d'une très grande qualité, des oeuvres à leur présentation, rien ne justifie ce prix. C'est juste un attrape-couillon de plus... Passage obligé du touriste qui n'a généralement pas ce musée dans son forfait "croisière" et qui doit bien occupé la "soirée libre" de son court séjour...

Le musée de la mommification (1 unique pièce et 20 mn de visite si vous trainez!) est à 7 euros : Pas mal non plus !

Juste pour polémiquer : Je vous dit pas les sommes dépensées par les pays occidentaux pour la recherche et la mise en valeur du patrimoine Egyptien : Ce sont des polonais qui remonte Hatchepsout, Leblanc est depuis plus de 20 ans au chevet du Ramesséum, et les espagnols, les italiens, les américains et j'en passe...

Tout ca pour dire qu'en quelque sorte on passe deux fois à la caisse...

Juste pour le fun : si dans la queue devant vous se trouve un milliardaire koweiti ou assimilé ou un Lybien en vadrouille (bon d'accord c'est assez rare:), vous découvrirez qu'il obtiendra 90% de remise parce qu'arabe !!!

Vous trouverez ici, sur Insécula la presque intégralité de la très belle collection du musée de Louxor.

Hatchepsout, l'unique femme pharaon...

Fille de Thoutmosis I, demi-soeur et épouse de Thoutmosis II et belle mère de Thoutmosis III, elle régna (ou co-régna) sur l'Egypte aux environs de 1500 av. JC.

C'est sur les contreforts de la Vallée des Rois qu'elle choisira de faire édifier ce temple à sa gloire. D'une impréssionnante modernité, il reste une des attractions les plus courues de la rive ouest...

La cerise sur le gateau ! Pour ce dernier jour à Louxor (et l'avant dernier de l'année !), j'avais envie de voir les choses autrement...

Alors, sans hésitation, j'ai choisi le ballon ! C'était d'ailleurs une première, comme quoi, il m'en reste des choses à faire !!! :)

Juste une grosse déception : c'était beaucoup trop court !!!

Le Caire "Fatimide" trouve ses origines à la fin du premier millénaire (969 ap. JC), quand les puissants descendants de Fatima, la fille du prophète, pénètrent à leur tour en Egypte, quelques trois siècles après le début de l'invasion arabe. C'est à cette époque que les quartiers du  Khan Khallili (le "souk des touristes" !) et d'El Azhar vont prendre forme autour d'un axe nord-sud : La sharia El-Mouiz.

Des portes monumentales (Bab) permettaient d'accéder dans la ville fortifiée.

Bab Zuweila est l'une des trois portes qui subsistent. Elle se trouve au sud de la sharia El-Mouiz. Récemment restaurée (avec des fonds américains), elle offre du haut de ses deux et superbes minarets jumeaux une vue incomparable sur le quartier, dont les mosquées toutes proches ainsi que le souk des tentes (kheyyameyya), marché couvert datant du XVIIème siècle.

C'est toujours impressionnant de grimper tout en haut de ces freles et centenaires tours de pierre : Malgré l'altitude fort raisonnable, j'ai quand à moi toujours un peu le vertige...

Malgré le double de la superficie de la France et au moins autant d'habitants, il n'y a pourtant pas cinq villes en Egypte qui aient un intérét certain (je mettrais à part les stations balnéaires, pas plus de cinq non plus, au charme parfois douteux), si ce n'est leur histoire dont il ne reste malheureusement plus grand chose.

Tel est le cas de Port Said. C'est le fils de Méhémet Ali (Said Pacha, d'ou le nom de la ville), qui, au milieu du XIXème siècle accorda une concession à la France afin que Ferdinand de Lesseps réalise le percement du Canal. Moins de dix ans après son ouverture officielle, le fils de Said Pacha, Ismael (d'ou Ismailia), grandement dans le besoin, revends ses actions du Canal à l'Angleterre. Elle en sera définitivement dépossédée à son tour en 1956, après sa nationalisation par Nasser.

(Socle désespérément vide qui accueillait à l'origine, à l'angle du Canal et de la mer, la statue de Lesseps. Elle a été dernièrement restaurée et déposée ailleurs, bien loin des regards qui se voudraient un brin "colonialiste") 

Aujourd'hui, rien. Zone déclarée franche, la ville voit défiler des centaines de porte-containers, quelques paquebots dont le petit flot de touristes vient visiter un sous-musée phaaronique et des dizaines de milliers d'égyptiens l'été pour profiter un peu de la Méditerrannée.

(Maisons de bois)

Moralité : Si vous etes en Egypte pour au moins quatre ans, rendez vous compte par vous-memes ; Si c'est pour moins de temps que cela , préferez la mer Rouge :) 

Le "tarbouche" c'est l'autre nom du "fez" que l'on porte encore parfois dans certaines régions du bassin méditerranéen. C'est en 1838 que le Pacha Méhémet Ali abandonne définitivement le turban pour le tarbouche. Il fut alors le couvre-chef préféré des Egyptiens jusqu'au milieu du XXème siècle, adopté par l'ensemble de la population, des dirigeants aux petites gens en passant par les étrangers. Il a disparu à l'arrivée au pouvoir de Nasser en 1952 car il représentait un des symboles de l'ancienne royauté.

C'est près de la porte Zuweila, au abords du souk Kayyameyya (les fabricants de tentes) que l'on trouve un des derniers, et peut-etre le dernier, fabricant de tarbouche de la capitale (pour les touristes ou groom d'hotel !)

(Le Caire, 18 novembre 2006)

(Le Caire, 18 novembre 2006)

Le cartouche reste certainement le souvenir personnalisé le plus couru du Caire. C'est principalement dans les échoppes du souk Khan Khalili que les touristes du monde entier viennent le chercher. Des modèles ainsi que des hiérogliphes de toutes tailles sont en stock. L'artisan, depuis le temps qu'il pratique, connait déjà bien souvent la traduction de votre prénom. Il prend un modèle vierge et y pose délicatement les "lettres". Quelques secondes de chalumeau, un rapide bain d'acide puis il passe le cartouche à son jeune assistant. Lavage, polissage, c'est terminé. En moins de trois minutes, le souvenir est pret à emporter !

Si vous restez au Caire un peu plus longtemps, vous pouvez meme vous faire fabriquer des bijoux tels que vous les aurez dessiné. Or, argent ou pierres, le prix correspondra au poids en grammes de la matière première (majorée de presque rien), et non à celui du temps passé par l'artisan, ou de son habilité...

Pour le cairote "moyen" le nom de Mokattam évoque surtout la face noire, malodorante et cachée du Caire. C'est là qu'une population de 350 000 personnes, à majorité Copte, vivent du ramassage et du tri des ordures de la mégalopole tentaculaire : Les chiffonniers du Caire. C'est là que Soeur Emmanuelle a oeuvré durant tant d'année...

Le Mokkatam, c'est aussi un haut lieu de l'expression religieuse Copte. En contrebas des falaises de la colline se nichent plusieurs églises. Certaines impressionnantes, les autres seulement chapelles...

Chaque paroi de calcaire, dedans ou en dehors des églises, ne cesse d'etre sculptée de scènes pieuses et "parlantes" .

Le Livre sur les Murs...

Abou Rawash est le nom d'un complexe funéraire qui se trouve à quelques kilomètres des Pyramides de Giseh (près du Caire) et qui date de la meme époque. C'est en fait l'endroit qu'avait choisi le fils et successeur de Khéops, Djedéfré, pour y construire sa maison d'éternité. Cette pyramide de la IV dynastie (d'une taille semblable à celle de Mikérinos), qui fut achevée selon les spécialistes, est maintenant totalement arasée. en effet, le site qui comprenait diverses pyramides et autres temples et mastabas à été consciencieusement vidé de ses blocs de pierre jusqu'à l'époque romaine... Une phaaronique carrière...

Moins "sexy" que ses illustres voisines, cette "pyramide sans toit" interesse néanmoins les archéologues en leur apportant de précieuses indications sur les méthodes de construction. On peut apercevoir ci dessous l'emplacement ou était enterré la barque solaire...

Quand à nous, c'est surtout le prétexte à une petite ballade culturelle. C'est assez étrange de se retrouver dans une chambre funéraire à ciel ouvert ! De plus, depuis le site qui surplombe le Caire, c'est presque une dizaine d'autres pyramides que l'ont peut distinguer au loin.... 

Wadi Natrum se trouve à environ 100km du Caire, sur la "Desert road" qui mene à Alexandrie. Des communautés chrétiennes s'installèrent dans cette vallée dés le VI siécle. Les anciens égyptiens connaissaient déjà bien l'endroit, puisque c'est des marécages alentours qu'était extrait le natron, forme de sel qu'ils utilisaient en grande quantité pour la mommification.

La vallée à comptée jusqu'a 50 monastères dont seulement 4 subsistent. Ils ont tous en commun leur aspect défensif mais aussi d'etre encore habités par des communautés religieuses. Si les murailles extérieures et nombre de batiments ont été maintes fois remaniés au cours des siécles passés, ils abritent en leur coeur de vénérables églises datant des origines.

Chacun de ces monastères à sa particularité : Retraite de fidèles, enseignement, production maraichaire (il y a près de 100 frère à Saint Macaire, aidé de 600 personnes qui travaillent dans les plantations !)

Un bien bel après midi que nous avons passé là ; Beaucoup de calme et de sérénité, avec une pointe de mysticisme...

(Nouvel album, colonne de gauche)

L'album photo sur l'ascension du Mont-Moise et la visite du Monastère Ste Catherine est en ligne colonne de gauche.

Le Mont Moise ou Mont Sinai est le second sommet d'Egypte (2300m), juste après le Mont Ste Catherine (2600m) qui se trouve juste à coté. Il doit son nom au premier des Prophètes qui reçu à cet endroit, d'après l'histoire des trois religions monothéistes, la parole de Dieu et les Tables de la loi. Sur son flanc, le Monastère Sainte Catherine. Il date du VIème siècle et n'a jamais cessé depuis lors d'abriter une communauté de moines grecs-orthodoxes. Derrière ses murailles, outre les reliques de la Sainte ainsi que l'une des plus belles collection d'icones et de manuscrits au Monde, on peut se recueillir près du fameux buisson ardent, à travers lequel Dieu s'est manifesté à Moise. Je laisse à chacun, selon sa croyance, le soin de decrypter tout cela.

Le but avéré de cette ascension, c'est d'abord de profiter d'une merveilleuse randonnée, et, au choix, d'assister au lever ou au coucher du soleil sur les montagnes du Sinai (ou aux deux, en passant la nuit sur le sommet !).

J'ai quant à moi, opté pour le lever. Donc debout à 1h00. On tente de sortir de sa torpeur après une nuit trop courte. On verifie le sac à dos : un peu d'eau, des biscuits, une lampe de poche, des vetements chauds, et c'est parti !

Départ à 2h. Il y a deux chemins. Le premier d'environ 3700 marches. L'autre est un sentier moyennement abrupte, plus environ 700 marches pour arriver au sommet. Nous choisissons le second pour l'aller et le premier pour le retour.

La montée se fait plus vite que prévu, bien que nous n'ayons pas opté pour les chameaux pour la première partie ! En contrebas, telles des lucioles, des groupes suivent.

Après 1h30 de marche sous un ciel débordant d'étoiles (dont des filantes à vous couper le soufle), nous arrivons au pied des marches. Encore 45mn et nous voici au sommet. L'attente durera près d'une heure et demie. Les autres "pélerins-randonneurs" continuent d'affluer. Le vent souffle et ma foi, il ne fait pas vraiment chaud. A partir de 5h les couleurs du ciel ne cessent de changer chaque minute, jusqu'au moment tant attendu. Les montagnes alentours se colorent d'ocre et d'or et nous découvront enfin notre "toit du Monde" à nous... Bonheur !

Après que les cohortes de marcheurs aient rapidement quitté les lieux (avec surement l'envie de retrouver pendant quelques heures la chaleur d'un lit), nous attaquons la descente des 3700 marches jusqu'au Monastère. Les paysages sont grandioses, le ciel incroyablement bleu et le silence d'or. Déjà nous voici arrivés, et après une courte visite du lieu saint, retour sur la Caire. 450km, facile !!! 

Départ demain pour le Sinai. Au programme : Ascension de nuit (pour admirer le lever du soleil) des Mont Moise ou Ste Catherine et nuitée au coeur meme du monastère millénaire !!!

A suivre...

Promenade dans la palmeraie : colonne de gauche...

Au bord d'un canal de la palmeraie...

Aujourd'hui, promenade découverte dans une palmeraie, à environ 20 km du Caire, sur la route de Saqqarah. C'est la saison de la récolte des dattes.

Nous passons d'un enclos l'autre, accueillis par des paysans tout sourire qui nous font momentanément oublier la chaleur.

Le WE avait commencé par une soirée Casse-Noisette (tutu et cravate de rigueur) à l'Opéra du Caire. La troupe (cubaine!) s'en est filnalement bien sortie, apportant beaucoup de grace dans notre monde de brutes...

Vendredi, soirée pancake (cf: galettes bretonnes) chez Stéphane avant un départ aux aurores, ou presque ;) pour les plages de la Mer Rouge les plus proches du Caire, à Ain Soukna.

          La cité des morts est, comme son nom l'indique, un immense cimetière de quelques centaines d'années. Depuis quelques décennies (surtout lors de la guerre des Six Jours en 67) les morts ont concédé de plus en plus de place aux vivants, qui viennent s'installer par ici...

          Cet immense quartier de plusieurs kilomètres de long longe le vieux Caire d'Al Azhar et du Souk Khan el Khalili. Passé la grande avenue Salah Salem on se retrouve ici dans un monde vraiment à part. Le calme règne. La plupart des édifices ne sont que de larges enclos murés et de couleur ocre de la hauteur d'un rez de chaussée qui abritent des tombes centenaires.

          On parcours ces rues dessinées au cordeau, larges et désertes, passant ça et là près de merveilleux mausolées du XVème ou XVIème siècle. Le temps semble s'etre arreté par ici. Nous sommes pourtant loin de l'idée d'un quartier inhospitalier voir dangereux. Le coté bidonville (cet espace des morts "récupérés" par des vivants) fait bien sur fuir les touristes, mais les "téméraires" pourront quant à eux profiter d'un vrai quartier, étonnant de silence et de mémoire, loin de la folie urbaine.

PS : Nouvel album, en haut de la colonne de gauche ... 

Depuis quelques semaines, les derviches tourneurs ont quité la Citadelle pour venir s'installer dans la Wakala El-Ghoury, près de la mosquée Al Azhar et du souk Khan el-Khalili. Cet ancien caravansérail fait partie d'un merveilleux ensemble englobant aussi une madrassa, un mausolée et une mosquée.

Ce "spectacle", imitant les us et coutumes des Soufis (caste religieuse musulmane) est haut en couleur et rythmé par une musique (beaucoup de percussions) parfois ennivrante.

C'est peut-etre "un piège à touriste", mais de qualité et dans un lieu exeptionnel.

C'est aussi totalement gratuit ! 

(Le Caire, 09 septembre 2006)

La secon partie du WE fut consacrée à la visite de la Cité des morts au pied de la citadelle ainsi qu'à de nombreuses mosquées.

Dans la soirée, impressionnant spectacle de derviches tourneurs dans un non moins impressionnant caravansérail, restauré depuis peu...

(Le Caire, 09 septembre 2006)

Juste un mot sur Akhénaton. Non pas le leader D'IAM (qui avait pourtant rencontré au début des années 90 les rappeurs Khéops et Imhotep, avec qui il forme toujours le groupe en question !) , mais bien l'hérétique de Tel El-Armana, Aménophis IV.

Le fils d'Amenophis III (et accessoirement père de Toutankamon) fit un passage éclair dans la destinée de l'Egpte et manqua de bouleverser l'histoire, il y a plus de 3500 ans. En effet, ce bougre ne désirait à l'époque qu'un seul dieu..... ce dont se sastisfont  à présent plusieurs milliards d'humains !!!

Parler d'Akhenaton, c'est surtout pour moi l'occasion de vous (re)présenter ce buste qui se trouve dans un musée d'Alexandrie et que je trouve toujours aussi "captivant" !!!

Malgré une longue route, Dahab c'est avant tout l'évasion. Un soleil toujours présent et un vent dingue pour les véliplanchistes. La montagne se jette dans la mer et offre un majestueux paysage. Les récents attentats ont rendu la ville un peu déserte, ce qui ajoute à cette impression de bout du monde...

J'en ai profité pour faire une petite plongée avec Mohamed (10 mètres, mais c'était pour lui un baptème!) 

Le reste du temps : Ballades et farniente au bords de la mer ou de l'agréable piscine...

Juste de retour ce soir du WE à Dahab... Presque 7 heures de route. Je vais me coucher maintenant !!!!

En attendant, quelques pics :

Après-midi récréative à Saqquarah, à environ 20 km du Caire. Ce n'était pas la première fois, mais c'est toujours un plaisir d'y retourner avec des amis qui ne connaissent pas encore cet ensemble assez exceptionnel de pyramides, tombeaux et mastabas.

Après un arret obligé (avec 39° à l'ombre, on se doit de boire beaucoup d'eau !) nous nous sommes rendu dans celui de Ti  -2400 av. JC- ,  où l'on peut découvrir à travers une petite ouverture dans le mur une statue le représentant... 

Sympatique pique-nique (au Champagne !) avec quelques amis au pied des dunes, à une heure de la capitale. Il s'agit en fait de deux dunes parrallèles de plusieurs dizaines de kilomètres de long et d'une hauteur pouvant dépasser les 50 mètres.

Tout autour de ces dunes, ont peut trouver de très nombreux troncs d'arbres fossilisés qui nous rappellent qu'existait là des forets luxuriantes il y à quelques centaines de milliers d'années.

(12 mai 2006)